Nos Spécifications prennent en considération trois typologies principales de risques - chimique, mécanique et physique - déclinées en plusieurs risques spécifiques qui se réfèrent à deux catégories de consommateurs :

• La première catégorie a pour objet les enfants de moins de 36 mois (avec quelques exceptions pour certaines réglementations UE et hors UE, où la catégorie s’étend jusqu’à 14 ans) ;
• La seconde catégorie s’applique généralement à tous les utilisateurs finaux du produit.

Comme on peut facilement l’imaginer, au sein de ces deux catégories, la déclinaison des trois typologies de risque se fait de manière différente en fonction des besoins particuliers de protection pris en considération.

De plus, en termes de gestion des risques, il est précisé parmi les obligations pertinentes, lesquelles sont dictées par des réglementations contraignantes et lesquelles sont d’application volontaire.

Les critères d’évaluation de chaque risque individuel se basent sur la réelle probabilité d’un accident en lien avec les matériaux utilisés. Les textiles, évidemment, mais aussi le cuir, les matières plastiques et métalliques sont évaluées.

Un sujet essentiel à traiter. 

Il s’agit de la possibilité prévisible que, dans des conditions normales d’utilisation et de maintenance, se produise un danger pour l’utilisateur final. Le risque peut se révéler par une exposition due au contact avec la peau ou les membranes muqueuses, à une inhalation ou encore à l’ingestion d’une substance chimique déterminée ou d’un ensemble de plusieurs substances chimiques contenues dans le produit textile ou dans ses accessoires.

Le risque lié à une substance dépend aussi bien de ses propriétés intrinsèques que de l’intensité de l’exposition. L’utilisation de substances chimiques dans la production peut conduire à la manipulation de substances dangereuses pour l’homme et pour l’environnement.

Récemment nous avons tenté de prendre un chemin différent, en considérant la chimie comme une science engagée sur des parcours de durabilité qui comprennent la sélection de substances chimiques relativement sûres, la réglementation de leur production et de leur application, la conception de nouveaux produits et   processus respectueux de l’environnement. L’Europe s’est engagée dans ce parcours difficile et le règlement européen REACH, bien qu’il ne résolve pas la totalité des problèmes, est un outil qui va dans la bonne direction s’il est appliqué correctement, révisé et modifié quand cela s’avère nécessaire.

Le risque lié à la présence de substances toxiques, allergènes, cancérogènes, mutagènes ou en mesure d’interférer sur l’équilibre hormonal des hommes, vaut aussi bien pour les enfants que les adultes. Dans le cas des enfants, le risque est toutefois nettement aggravé par les répercussions possibles sur le développement et la croissance et du fait que l’enfant peut facilement absorber les substances incriminées, par la muqueuse buccale.

Un danger pour l’intégrité physique de l’utilisateur.

Par risque mécanique, on entend la possibilité prévisible que durant des conditions normales d’utilisation de l’article en entier ou d’une de ses parties, on atteigne un niveau de danger pour l’intégrité physique de l’utilisateur, par exemple si celui-ci est coincé piqué, lacéré, étouffé, ou s’il aspire ou ingère de petits composants.

Les problèmes liés aux risques mécaniques et les réglementations relatives au niveau européen et non européen se limitent en effet à l’habillement pour enfants. C’est une position cohérente avec le fait que la probabilité d’un tel risque pour un adulte et pour l’habillement traditionnel est vraiment faible.

Pour les enfants, le problème naît principalement de la présence de parties détachables (boutons, mais aussi paillettes ou éléments décoratifs) qui peuvent causer l’étouffement si elles sont inhalées ou ingérées. Les cordons et lacets peuvent quant à eux causer l’étranglement ou des dommages s’ils restent coincés.

Les relations entre le textile et le feu.

Toutes les matières textiles (à de rares exceptions près) sont inflammables, bien qu’elles brûlent selon des modalités différentes qui dépendent des conditions dans lesquelles elles se trouvent et de leurs caractéristiques chimiques (nature chimique des fibres constituantes) et de leurs qualités physiques (rapport masse/surface, présence ou absence de fibres qui dépassent de la surface etc.).

En fonction de cela, il est facile de comprendre comment le rapport entre textile et feu fait depuis toujours l’objet d’intérêt aussi bien au niveau de la recherche et du développement technologique qu’au niveau de la production.

Néanmoins, seuls quelques pays européens (Grande-Bretagne et Suède par exemple) ont adopté des réglementations obligatoires pour les produits destinés à un usage privé.
Ce n'est pas le cas partout : aux USA, par exemple, l'attention portée à la sécurité des consommateurs n’est pas assez élevée.